La naissance


 
En mars 1999, après plusieurs participations à un concours de jeunes musiciens ( Music’ado d’Aucamville) Rémi (guitariste chanteur de longue date) embarque son frère Julien (bassiste un peu moins expérimenté) dans un « duo familial ». Ensemble, ils montent un petit répertoire où ils mettent en musique des textes de Jacques Prévert. La formule est simple : guitare classique & basse électrique, et elle fonctionne très bien. C’est décidé, le groupe ira plus loin que cette première représentation. Durant l’été qui suit, un nouveau membre vient étoffer la petite formation. Pierre, l’ami d’enfance, et compagnon de scène de Rémi pendant plusieurs années au sein de Jerry Kan, vient greffer sa guitare acoustique sur des textes désormais écrit par Rémi.

En Septembre, le groupe a déjà mis en place un petit set de cinq ou six chansons originales, ainsi que quelques reprises des principales influences de TAS (qui s’appelle alors BenPlano), c’est à dire Renaud, Brassens, Brel … Paco Ibanez. Les premiers concerts, bien qu’un peu hésitants, sont prometteurs. L’ambiance est intime, un peu jazzy, et toujours très acoustique. Les textes de Rémi s’affinent et sa voix trouve l’intonation qui caractérise désormais les chansons de TAS.

Le travail


Au niveau des répétitions, le principe d'itinérance satisfait tout le monde. En effet, l’aspect acoustique et la légèreté logistique du trio permettent de répéter n’importe où : dans une chambre, sur une terrasse, dans une salle de cours !

Ce confort est très appréciable pour les trois musiciens. En effet, Rémi et Pierre on longtemps fait partie d’un groupe de rock (Jerry Kan), et Julien est (encore aujourd’hui) bassiste de Cock A Doodle Doo, groupe de Ska-Punk, ce qui leur fait apprécier d’autant plus des répétitions sans batterie, sans ampli, et où on peut entendre le chant sans faire hurler le chanteur (tous les groupes de punk, métal ou rock en tout genre savent de quoi je parle...)
D’autre part, Julien Rémi et Pierre se côtoient énormément : Julien et Rémi habitent alors ensemble, et Pierre est présent à toutes les soirées. La composition commence là, autour d’une table, d’un verre, des bribes de chansons naissent ici, et sont retravaillées en répétition.

TAS travaille de cette manière pendant plus de trois ans, régulièrement, avec un plaisir intact, mais sans réelle ambition, et avec finalement assez peu de dates. En novembre 2002, TAS enregistre une démo : « A priori ». Elle se compose de 12 titres, et répond à la fois à la demande du public ( et des amis) et à un besoin de mettre sur un support le travail accompli jusque là. L’enregistrement se fait chez Kévin Fracaro, un ami du groupe passionné de home studio, dans une ambiance plus que détendue, « comme à la maison », propice à la naissance d’un album réussi. Cette maquette servira également de carte de visite, bien utile dans la recherche de concerts.

TAS A 5


Après une quinzaine de concerts, un besoin d’évolution se fait sentir, et deviendra évident en juin 2004, avec la rencontre de Bastien et Jérôme.
Jérôme est depuis plusieurs années accordéoniste d’un troupe de folklore que fréquente Rémi. Il apprécie la musique du groupe, et l’intégration se fait le plus naturellement possible, tant l’accordéon a sa place dans le paysage décrit par la musique et les textes du groupe, et tant le courant passe facilement avec ce nouveau membre. En plus d'être un excellent accordéoniste, Jêrome a une expérience certaine du jeu en groupe puisqu'il a participé, entre autres, a un projet avec Claude Sicre et Ange B des Fabulous Trobadors.
La rencontre avec Bastien est plus originale : c’est lors d'un bœuf improvisé après une épreuve du Bac que Rémi, Pierre et Julien prennent son numéro. Là encore, Bastien trouve très rapidement sa place. Sa formation classique et un excellent sens du rythme et du contre-chant, associé à un grand talent d'improvisateur, lui permette de s’adapter sans problème.
Parallèlement, Julien investit dans une contrebasse, ce qui permet d’atteindre l’objectif initial : un groupe totalement acoustique.
La nouvelle formation se met au travail en Septembre, et les premiers résultats approuvent sans réserve l’élargissement du groupe, malgré les difficultés techniques rencontrées. Et oui, pas facile de sonoriser un tel ensemble, et, dans un premier temps, rares sont les concert où le public peut profiter de tous les instruments !
La musique de TAS gagne en puissance, et l’arrivée des deux petits nouveaux permet de goûter à des couleurs nouvelles, tantôt manouche, tantôt ensoleillées, tout en laissant toujours la place à des moments intimistes.

C’est donc à cinq que Tas écume désormais les scènes toulousaines, et envisage d’enregistrer de nouveaux morceaux en décembre prochain.
 

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